Anti-viande Des militants expulsés d’un abattoir
Hier, le 30 octobre 2017, les forces de l’ordre ont évacué plusieurs dizaines de militants de la cause animale de l’abattoir Sicarev à la Talaudière (Loire), qu’ils occupaient depuis dimanche.
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Venus de différentes régions de la France et de la Belgique, les 74 militants de l’association 269Life Libération Animale ont été interpellés dans l’après-midi par une centaine de policiers et de CRS qui les ont conduits dans les commissariats de Saint-Etienne, Firminy et Saint-Chamond pour y être placés en garde à vue.
Des tentes sur le toit
Les forces de l’ordre ont utilisé une nacelle élévatrice pour ramener sur la terre ferme une trentaine d’entre eux qui refusaient de descendre du toit où l’association avait installé des tentes pour dormir, précise Noëlle Deraime, la directrice départementale de la sécurité publique dans la Loire.
Les interpellés doivent être auditionnés dans le cadre d’une enquête pour « violation de domicile et dégradation de bien privé en réunion », avant d’être remis en liberté avec une convocation devant le tribunal correctionnel de Saint-Étienne le 30 avril 2018, déclare le parquet stéphanois.
« Nous demandons l’arrêt total de l’abattage des animaux », déclarait dimanche une participante de l’occupation. L’action, présentée comme une « première », vise aussi à soutenir deux dirigeants de l’association, condamnés à deux ans de prison avec sursis à la suite d’autres blocages d’abattoirs.
Les syndicats en colère
Dans un communiqué diffusé le 30 octobre 2017, la FDSEA et JA de la Loire se disent indignés. « Aucun dysfonctionnement n’a été signalé concernant les activités de l’abattoir. Si tel avait été le cas, FDSEA/JA n’auraient pas manqué de le dénoncer à l’Administration, mais il n’en est rien. »
Et de s’interroger : « Comment se fait-il alors que cet outil puisse être attaqué sans réaction rapide des forces de l’ordre ? À travers cette action, ce sont une nouvelle fois les pratiques d’élevage et d’abattage françaises qui sont remises en cause par quelques extrémistes antispécistes. »
Les deux syndicats demandent que les militants présents sur le toit de l’abattoir soient interpellés et poursuivis, « notamment pour atteinte à l’image. La problématique avait déjà été évoquée plusieurs fois et une procédure de traitement en urgence de ce type d’action a été demandée. »
E.R., avec l’AFP
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